jeudi 12 décembre 2013

Choisir un titre d’article pour se positionner sur un mot clé


Mehdi Coly, fondateur d’otimiz, solution de référencement permettant de gérer soi même le SEO de son site internet, sans connaissances préalable, nous propose aujourd’hui quelques conseils pour rédiger les titres de ses articles ou posts sur les réseaux sociaux.

Le titre est ce qu’il y a de plus fondamental dans un article :

  •  Il aide au bon positionnement dans les moteurs de recherche sur la requête visée.
  • Il influence le taux de clic depuis la page des résultats ou depuis n’importe quelle autre page d’un site (accueil, module « articles en rapport » etc).
Un bon titre doit donc tout simplement reprendre vos mots clés et donner envie de cliquer. Nombreux sont les blogs qui proposent un contenu intéressant mais avec un titre trop général ou peu accrocheur.

Plus l’article a d’importance et de potentiel à vos yeux, plus votre temps de réflexion sur le titre devra être important. Un auteur régulier du blog YouMoz confiait qu’il pouvait y passer 2h ! Sans aller (toujours) jusque-là, prendre quelques minutes pour faire quelques recherches sur Adwords peut s’avérer judicieux.


Prenons  l’exemple d’un de mes articles « Valeur d’un site Internet : comment l’estimer ? ». J’ai opté pour ce titre après avoir pris connaissance des résultats suivants :




Quelques semaines plus tard, l’article se classe tranquillement sur cette requête, m’amenant chaque jour quelques visiteurs :


Pourquoi ne suis-je pas premier d’ailleurs ? Parce qu’Eric DUPIN, fondateur de Presse-Citron.net a consacré un article sur le sujet :



Or vous noterez :

  • Qu’Eric DUPIN est présent dans 37 621 cercles Google+. A l’heure où l’on parle de plus en plus d’authorship et d’author rank, certains ont une (prodigieuse) longueur d’avance.
  •  L’autorité de la page est de 34, celle du domaine de 72 contre 22 / 29 pour le second résultat. Le travail sur les liens (netlinking) permet à un site de donner une belle autorité à n’importe laquelle de ses pages et donc d’avoir plus de chances de la classer. Le SEO est un travail à long terme !
  • Enfin, l’auteur a misé sur l’expression « prix d’un site web », a peu près équivalente… sauf pour le CPC (cout par clic, enchère) :



Or quand votre modèle économique repose en partie sur la publicité et Adsense, c’est un élément important. Par contre, qui dit CPC élevé dit généralement concurrence élevée, même pour les résultats naturels. Envisager une 2ème position sur « prix d’un site web » n’était pas envisageable. A volume de recherche égal, il faut évidemment viser l’expression la plus facile.

Par ailleurs, selon votre activité, deux expressions proches n’auront pas la même précision et le même public. « Prix d’un site web » vise par exemple davantage les prospects pour la réalisation d’un site.

Si vous ne disposez pas d’outil d’évaluation de difficulté d’un mot clé, un simple coup d’œil sur les résultats peut vous donner une idée :
  • « Valeur d’un site Internet » = 56 800 000 de résultats pour 7 publicités.
  • « Prix d’un site web » = 96 000 000 de résultats pour 11 publicités.
Enfin, la barre gratuite MOZ, utilisée plus haut, permet d’afficher l’autorité des pages et des sites. Si votre site est récent, il sera délicat de passer devant des pages dont la valeur est supérieure à 30… à moins d’un travail spécifique sur les liens et les ancres.

En naviguant sur votre site avec la barre MOZ, vous vous rendrez compte de la valeur moyenne de vos pages, selon leur nombre de liens reçus et leur positionnement par rapport à votre page d’accueil. Avec l’expérience, vous saurez alors très vite quels mots clés vous pouvez accrocher facilement.

Vous souhaitez en savoir plus ? Vous pouvez participer à une formation gratuite au référencement ou consulter le lexique du SEO et le didacticiel complet.  











lundi 16 septembre 2013

Comment accéder gratuitement aux stats web et sociales de vos concurrents : la nouvelle offre d’Influencepane


Vous avez toujours rêvé d’avoir en un seul endroit les stats web et sociales (Facebook, Twitter, Youtube, Dailymotion, …) de vos concurrents dans un outil hyper simple ? Influencepanel.com, le site qui recense 400.000 influenceurs sur les réseaux sociaux (Youtube, Dailymotion, Facebook, Twitter), le propose pour vous... et aujourd’hui avec de nouvelles offres.

L’objectif d’influencepanel (créé il y a 1 an par d’anciens directeurs marketing qui voulaient les outils les plus efficaces et simples possibles) est de faciliter la vie des agences, community managers et responsables marketing en leur permettant de répondre à 2 grandes questions : qui est influent sur les réseaux sociaux ? et Comment se positionnent les différents concurrents ?
Vous allez ainsi pouvoir répondre aux questions suivantes :
·         Lequel de mes concurrents a acquis le plus de followers la semaine dernière ?
·         Ma page Facebook a-t-elle le plus fort taux d’engagement de mon secteur ?
·         Quelles sont les marques qui ont le plus de fans ?
·         Mon trafic web progresse-t-il plus vite que mes concurrents ?
·         Quels sont les blogueurs et Youtubers avec qui faire des partenariats ?
·         Youtube est-il un réseau social stratégique dans mon secteur ?  ….

Bref, un outil qui permet d’arrêter d’avoir une vision de l’ensemble d’un marché et de progresser plus vite que ses concurrents.



« La page d’accueil a été entièrement revue pour une simplicité extrême et les offres améliorées pour permettre au plus grand nombre (grands groupes comme jeunes start-up) de profiter de notre service avec 3 formules : un test gratuit, une offre à 49 € et une à 190 € » déclare S. Bouillet, fondateur d’Influencepanel. « C’est l’outil indispensable (et complémentaire des analytics Youtube,  Facebook, Google..) pour donner une vision des stats d’un secteur. »




Pour essayer gratuitement Influencepanel et voir les stats de votre secteur, cliquez ici

Retrouvez-nous au salon e-commerce du 24 au 26 septembre 2013

jeudi 11 juillet 2013

[ETUDE] L’Industrie de l’Alimentaire et les Réseaux Sociaux


L’Industrie de l’Alimentaire et les Réseaux Sociaux



Le 10/07/2013

Dans cette nouvelle ère de la réputation les réseaux sociaux sont des outils cruciaux pour les grandes marques et le secteur de l’alimentaire ne fait pas exception. La marque M&M’s (Mars Inc.) a bien compris l’importance d’une forte présence sur les réseaux sociaux. Elle comptabilise plus de 2.6 Millions de fans sur sa page Facebook française avec un engagement logarithmique (log(engagement)/log(nombres de fans)) de ~ 70% sur les derniers mois (l’engagement  logarithmique nous permet de mieux comparer les engagements des pages fans entre elles – les « petites » comme les « grandes » pages. En moyenne il est autour de 65% dans l’univers du food).
Cependant ses concurrents n’ont pas raté le virage des réseaux sociaux. Oasis en est un bon exemple, avec sa capacité de s’adapter aux tendances du moment. Cette capacité réactive est vue sur les pubs au tour des émissions télé, les films et les tendances du net (Iron Man http://www.Youtube.com/watch?v=AImEAOblipo ; Moi Moche et Méchant 2 http://www.Youtube.com/watch?v=1gPccZHdh2A ; Harlem Shake http://www.Youtube.com/watch?v=yhDiV0ig1Fk). Oasis compte ainsi 3 Millions de fans sur Facebook et un engagement logarithmique de ~ 65%.
L’industrie alimentaire en France semble avoir compris l’importance de la communication sur les réseaux sociaux. Attardons-nous sur la stratégie média de ces marques.

Facebook : Le court central


            Sur ce point toutes les grandes marques de l’alimentaire en France sont d’accord : Facebook est le court central du marketing sur les réseaux sociaux. Sur ce front deux marques se disputent: Oasis et M&M’s.



Loin devant leurs concurrents, Oasis et M&M’s France comptent chacun ~ 3 M de fans (sur les 24 M d’utilisateurs Facebook en France). Mais comment ont-elles réussi à faire cela ? Quelles stratégies ont été employées ? Et, surtout, pourquoi sont-elles aussi en avance par rapport à leur concurrence ?
            M&M’s utilise sa page Facebook souvent, très souvent même. Des photos ou des petits messages qui invitent toujours les fans à aimer, commenter ou  partager sont publiés tous les jours. Ceci contribue à leur très fort taux d’engagement mais aussi à faire parler de la page. En effet, M&M’s a un taux d’acquisition de fans sur Facebook très stable (entre 10 000 et 20 000 nouveaux fans par semaine). Une partie de la force de la marque de confiseries chocolatées vient de son service « MyM&M’s ». Disponible en France depuis 2006 et particulièrement mis en avant dans sa page Facebook, le service qui permet d’inscrire des messages sur les confiseries ajoute permet à la marque d’avoir un contact direct avec ses clients, sans passer par la grande distribution, créant une notion d’appartenance à une communauté.
            Oasis préfère cependant parier sur des publications moins fréquentes, 3-4 par semaine. Ces publications invitent toujours les fans à participer (en regardant une vidéo, laissant un commentaire, aimant ou même, récemment, achetant un T-Shirt). L’évolution des fans chez Oasis est, cependant, moins prévisible que celle de M&M’s. En effet certaines semaines Oasis voit son nombre de fan stagner voire diminuer. Ces évolutions semblent très fortement liées aux campagnes publicitaires de la marque : depuis le début du mois de Juin Oasis a su suivre l’actualité et faire des publications en rapport avec ses pubs télévisées, actualité sportive et cinéma, multipliant par ainsi 15 leur acquisition de fans hebdomadaire.




Sur ce graphique nous pouvons remarquer une « anomalie » : Chupa Chups. La page de la marque de sucettes connues de nous tous compte plus de 1,5 M de fans ; cependant leur acquisition de fans est très irrégulière. Chupa Chups sait cependant utiliser un des outils souvent oubliés des marques : les jeux. En effet les plus grandes semaines en termes d’acquisition de fans sont celles après l’annonce  ou le rappel de promotions liées à son jeu sur Facebook « Chupa Chups Eat’ Up ». Ceci lui réalise des acquisitions pontcuelles, mais très importantes.
Ces chiffres semblent très prometteurs, mais comparons les aux 5 grands noms de la Grande Distribution en France :




Comme nous pouvons voir, les grandes marques de l’alimentaire sont très en avance par rapport à leurs distributeurs en France. Même Auchan, celle qui a le plus de fans sur Facebook, ne dépasse pas la barrière des 400 000, soit presque 3 fois moins que Tic Tac France avec 1 180 000 d’abonnés.
            Facebook est le réseau social le plus concurrentiel parmi les marques de l’alimentaire. Cependant le succès de la page dépend des autres actions marketing de la marque. Une page Facebook doit être mentionnée sur les publicités, affiches, site web, etc. pour devenir connue et sera d’autant plus efficace que son nombre d’abonnés augmente. Ce que ces marques ont bien compris : une page vivante est une page qui retient ses fans. Ceci se traduit par le taux d’engagement logarithmique élevé de ces pages qui font de Facebook une plateforme essentielle pour le recrutement et la fidélisation des consommateurs.

A noter : le cas à part « Crêpe + Nutella ».
Nous n’avons pas parlé de cette page (https://www.facebook.com/crepe.nutella) qui n’est pas une page officielle de la célèbre marque. Cependant avec 3,7 M de fans, elle est de loin la page food francophone avec le plus de fans. En laissant la main à ses fans et les laissant librement s’exprimer, Ferrero a joué un tour de force impressionnant. N’est-ce pas là le meilleur exemple d’une VRAIE page fan ?

Youtube et Twitter : des opportunités inexploitées ?


Twitter :
            Twitter ne semble pas être très cher aux marques de l’alimentaire. Oasis ne compte que 21 000 followers – soit 150 fois moins que le nombre de fans Facebook - et M&M’s ne possède pas de compte Twitter français (la totalité des 4 comptes M&M’s représente moins de 100 000 followers sur le monde entier).
            Twitter est connu pour répandre de l’information efficacement alors pourquoi l’industrie de l’alimentaire a choisi de le négliger ? Peut-être simplement par manque d’actualité de ces marques qui sont plus à même de communiquer sur les valeurs et l’univers de leur marque que des news et de l’interactivité. Facebook leur semble donc un outil plus adapté. Ou pourrait toutefois se demander si la première marque de l’alimentaire qui maitrisera cette plateforme n’aura pas un grand avantage sur sa concurrence. Amis des services marketing de ces grandes marques, pensez-y.
Youtube
            Sur Youtube c’est, là aussi, plein de potentiel, mais mal exploité. Les grands acteurs ici sont Crunch, Orangina et Oasis. Ce dernier utilise Youtube pour rediffuser les pubs de la télé sur le net, permettant un partage plus efficace de ce contenu qui très vite, peut passer à la catégorie de « viral ».
            Orangina, en plus de la rediffusion de ses pubs, a récemment fait recours à une approche plus innovante : le court métrage « Mission 404 ». Ce court métrage de 14 minutes qui raconte l’histoire d’un monde sans internet a accordé à la marque plus de 3 M de vues depuis le 7 Juin, soit 3 fois plus que le nombre de fans de sa page Facebook.
            Crunch, comme Orangina, a compris que sur le net on ne peut pas travailler comme à la télé. C’est pour cela que la marque de céréales et barres chocolatées a fait appel à Norman de NormanFaitDesVidéos, une vraie célébrité web. Nestlé a eu l’idée de faire, elle aussi un court métrage, mais celui-ci participatif ; donnant aux internautes la possibilité de choisir le registre, histoire, etc. Grand succès. Le court métrage, la bande d’annonce et les 9 vidéos « making-of » ont totalisé plus de 1.8 M de vues sur la chaine Youtube, soit un chiffre 1,5 fois supérieur le nombre de fans sur sa page Facebook.

Conclusion :


            L’industrie de l’alimentaire en France a compris que les réseaux sociaux peuvent représenter une force majeure pour leurs marques, cependant aucune d’entre elles n’arrive à exploiter le potentiel de Twitter voir Youtube. En effet les grandes marques de l’alimentaire qui ont une présence sur les média sociaux en France ont tendance à trop s’isoler sur une plateforme (Facebook). C’est peut-être dommage car ces marques ont les moyens d’avoir un contact direct avec le consommateur sans intermédiation de la distribution (ce qui permet notamment d’accélérer des démarches autour de la personnalisation des produits (MyM&M’s, Coca-Cola) ou de l’implication des fans (« Crêpe + Nutella »). Facebook est donc pour elles une vraie révolution… mais la plus faible présence sur les autres réseaux nous laisse sans doute un goût d’inachevé. Allez les marques, on vous aime !

David Adler de Oliveira Gauthier
Influencepanel.com



Influencepanel est un outil de statistiques sur Youtube, Dailymotion, Facebook, Twitter et les données Web qui permet d’avoir les informations par secteur de l’influence de 400.000 marques, personnalités et média sur les réseaux sociaux. Pour plus d’informations et tester l’outil gratuitement : www.influencepanel.com




mardi 9 juillet 2013

Entreprises : Comment utiliser les réseaux sociaux


Mehdi Coly, concepteur de Linkeyword, une solution innovante de référencement naturel, propose son analyse des bonnes pratiques en matière de réseaux sociaux.

« Être présent sur les réseaux sociaux est un objectif commun à la plupart des entreprises souhaitant vendre sur le web ou grâce au web. Convaincues de l’importance d’être sur facebook et twitter », les entreprises investissent dans un community manager, une agence SEO ou un freeelance pour créer une page et des comptes corporate sur lesquels publier des news plus ou moins régulièrement.
Cette vision minimaliste de l’utilisation des réseaux sociaux est à la fois couteuse et inutile.

Être présent ne suffit pas.

Créer une page facebook ou un compte twitter prend 5 minutes et reste à la portée de n’importe quel chef d’entreprise, même technophobe. Par contre, créer une communauté capable de faire connaître l’activité de l’entreprise de façon virale est une tâche extrêmement délicate.
Le Web 2.0, c’est précisément l’inverse d’une d’une démarche consistant à publier du contenu sur une page ou un compte en espérant que les followers vont se délecter de news commerciales régulières en mode : « Regardez mon nouveau produit, il est tout beau et pas cher ». Le web 2.0 consiste à rendre la communication multilatérale, et à faire reposer la création de contenu sur une multitude d’internautes. La communication corporate  2.0 est donc justement celle qui n’est pas le fait d’une seule voix dominante (celle de la personne morale « entreprise), mais d’une multitude d’individus, ayant un nom, un prénom et une histoire. La viralité se caractérise donc par la confiance qu’un individu peut avoir en un ensemble d’autres individus.

Créer une communauté

Utiliser les réseaux sociaux pour faire connaître sa marque, c’est donc avant tout travailler à la constitution d’une communauté d’individus ayant un intérêt convergent. Lorsque l’on a la chance de posséder une grande marque, cet intérêt peut être la marque elle même. Mais il faut être Apple,  Ferrari ou Hermès pour générer une communauté d’utilisateurs et admirateurs d’une marque. Dans tous les autres cas, c’est donc une communauté d’intérêts plus généraux et extérieurs à l’activité de l’entreprise qu’il va falloir créer. Par exemple, il est possible de rassembler sur un groupe facebook une communauté de parents ayant des enfants en bas âge et qui se posent des questions identiques sur l’éducation et l’entretien des bébés. Une fois que ces personnes sont mises en relation, et discutent ensemble, il est facile de soumettre à leur sagacité le lancement de tel produit répondant à un besoin ou à une problématique qu’ils ont identifié dans leurs discussions précédentes.

Organiser son entreprise

Puisque l’entrepris ne doit pas parler d’une seule voix, l’idéal est donc d’impliquer les salariés, en tant que personnes, dans la constitution de la communauté. Un client sera toujours plus intéressé par la rencontre d’une personne physique ayant quelque chose à dire plutôt que par un discours animé par une entreprise, à la fois impersonnelle et distante. Dans la plupart des cas, le fait de proposer aux salariés d’animer une communauté facebook, twitter ou Linkedin est un véritable changement de culture. Mais le jeu en vaut certainement la chandelle, car paradoxalement, les réseaux sociaux peuvent créer des liens beaucoup plus personnels avec les prospects, à condition de mettre, en face de chaque client, une véritable personne et pas une entité commerciale diffuse. »

Article proposé par Mehdi Coly, société Lnkeyword

mardi 18 juin 2013

[Etude] Les réseaux sociaux : nouvelle vitrine des constructeurs automobiles



Alors que l’annonce a été faite au début du mois de juin d’une nouvelle chute des immatriculations en mai pour suivre celle d’avril, les constructeurs automobiles trustent toujours le classement des annonceurs en termes de dépenses publicitaires. Ils sont cinq dans le top vingt et Renault et Peugeot se permettent même de prendre la 1ère et la 2ème place. Avec autant de dépenses publicitaires, pourquoi les ventes chutent-elles autant ? Pourquoi Peugeot recule de 2.9% quand Renault accuse un plongeon de 20.3% ? (source CCFA – comité des constructeurs automobiles français)
Quand on sait que sur le prix d’une automobile environ 675€ seront destinés à la future publicité, on ne peut que voir  d’un œil curieux les dépenses de plus de 380 millions d’euros de Renault.
Ces mêmes constructeurs automobiles dépensent des dizaines de millions rien que sur internet Attardons-nous sur la stratégie social-media de ces constructeurs automobiles en France.

Introduction


41.4 Millions d’euros. C’est la somme que Peugeot en 2012 a dépensé sur internet toute surface confondue : publicité classique, social-media, liens sponsorisés…
Pour autant, la situation économique des constructeurs automobiles, tout particulièrement français, ne se trouve pas vraiment au beau fixe. Les fermetures d’usines s’enchaînent et le fleuron de l’industrie française semble petit à petit perdre pied.
L’industrie automobile représente toujours 10% des exportations totales françaises et ce malgré un baisse de 14% des immatriculations neuves en Europe de l’Ouest ces 5 dernières années.
PSA reste malgré tout 7ème constructeur mondial et Renault-Dacia 9ème, et les deux font partie des plus grosses entreprises de France. Mais quelle est leur place sur les réseaux sociaux ? Comment se positionnent-elles fassent à leurs concurrents allemands ou japonais ?
Jetons un coup d’œil à leur avancée sur ces divers réseaux sur le marché français.


Facebook : L’image au cœur du débat


Facebook est le réseau social grand public par excellence, avec 24 millions d’utilisateurs en France au dernier recensement. C’est également l’un des premiers soucis et des premiers points de dépenses sociales des marques automobiles. Le processus d’achat d’une automobile ne commence, ni ne s’arrête en effet pas à la vente. Les questions qui rentrent dans le processus de décision sont bien plus nombreuses : Qu’en est-il du service après-vente ? La voiture est-elle faite pour mes enfants ? Ai-je un garage près de chez moi ? Vais-je créer l’envie chez mes voisins grâce à cette nouvelle berline ? … En tout, c’est 60% du temps du processus qui s’effectuerait en ligne.
Autant de questions qui rentrent forcément dans la communication d’une marque et qui plus est sur Facebook où le contact est plus ténu.
La possibilité de sponsoriser ses liens et de les mettre en avant a établi une nouvelle norme ; de nouvelles possibilités pour les constructeurs automobiles qui ne cachent plus leur intérêt pour le réseau social de Palo Alto.
Regardons l’état des diverses pages estampillées « France » disponibles sur Facebook et classons les par nombre de fans :



Les cinq premières marques sont des marques dont la perception client  est « premium ». On peut extrapoler ce classement par le côté ‘désirabilité sociale’ des pages Facebook luxe ou premium qui regroupent toujours plus de fans. Il y a ce côté « rêve » que ces pages véhiculent mais également cette variation social-web du signe extérieur de richesse. Les marques allemandes sont au top, Citroën s’en sort peut-être grâce à sa DS et à son repositionnement effectué ces dernières années.

Le nombre de fans Facebook ne semble donc que relativement lié aux dépenses publicitaires mais bien plus à une réflexion qui se fait chez le fan. On ne devient pas fan parce que l’on nous a dit de le devenir mais bien parce que les voitures sont, encore aujourd’hui, considérées comme un élément qui fait rêver. Et en devenant fan, on aspire à faire partie de ce rêve.
C’est peut-être pour cela que General Motors a annoncé en mai 2012 l’arrêt de ses dépenses publicitaires sur Facebook aux Etats-Unis tout en continuant à investir pour sa présence naturelle sur Facebook.



Si on s’attarde sur le taux d’engagement logarithmique (log(engagement)/log(nombres de fans)), on observe que les pages françaises se divisent encore une fois en deux temps : les premium (Mercedes, BMW, Audi) ne sont pas forcément premières mais disposent d’un taux relativement stable : entre 69 et 82% ; tandis que les classiques (Peugeot, Renault) atteignent des taux plus haut (près de 90%) mais avec une volatilité plus importante.
Cela peut indiquer plusieurs choses : que les fans des marques premium constituent un noyau dur qui a des habitudes d’interactions ancrées ou que les marques « classiques » ont un community management à activité ‘variable’. En termes de fréquence de posts, les diverses pages sont relativement similaires : un post par jour grand maximum, mais c’est en termes de contenu que les différences se forment.
Si Mercedes ou Jaguar font en sorte de faire rêver le fan grâce à leurs produits ; Peugeot ou Renault communiquent eux sur les « extras » : le rally des princesses, les prix reçus, l’histoire de la marque, concours…

L’autre détail particulier concernant les constructeurs automobiles c’est leur faculté à disperser leur base de fans grâce à un nombre élevé de pages différentes. Voici quelques constructeurs qui appliquent cette méthode et pour lesquels les pages se multiplient :
BMW dispose d’une chaîne moto, une chaîne sur ses véhicules électriques, une chaîne uniquement  pour son magasin amiral de George 5. Peugeot dispose également de quatre pages, Renault de six pages, Toyota de cinq pages.

Twitter : Entre RP et Grand Public


Concernant Twitter, le réseau social montre des chiffres éloignés de ceux offerts par Facebook. Pour presque 500.000 fans pour la première page Facebook, le premier Twitter Français : Peugeot ne dispose que de 18.000 followers (soit 28 fois moins). Ce chiffre les places loin derrière les premières marques françaises tel que Deezer ou La Redoute mais surtout à des lieux de certaines personnalités dépassant largement le million. Même Olympe de The Voice dispose de près de 100.000 followers, c’est dire le faible intérêt des constructeurs pour un média pourtant en pleine explosion.
Observons le classement des plus gros comptes en nombre de followers :



Les protagonistes, eux, sont relativement les mêmes. Les absents ne le sont pas parce qu’ils sont « moins bons » mais parce qu’ils ne sont tout simplement pas présents sur Twitter. Quelle en est la raison ? Seules les marques pourraient y répondre. 
Toujours est-il que l’on peut observer que Peugeot, Volkswagen et Citroën sont relativement mieux placés que les marques premium puisque Peugeot dispose de trois fois plus de followers qu’Audi quand le ratio était inversé sur Facebook.
Le fil de Peugeot est bilingue, ce qui booste naturellement le nombre de followers puisque certains sont anglophones. Mais si on compare Volkswagen ou Audi, on observe surtout que la communication de Volkswagen est beaucoup plus grand public alors qu’Audi s’est cantonnée à une communication ‘première’ de Twitter. Ce que l’on sous-entend par ‘communication première’ c’est une communication avant tout RP. Twitter étant un domaine qui a été premièrement investi par la sphère journalistique, les premières marques présentes sur le réseau social se sont mises à l’utiliser pour faire de la relation presse : sur leur fil pouvaient être trouvés des communiqués de presse, des news… Cette habitude perdure chez de nombreuses marques qui ont du mal à passer à une communication moins corporate et plus grand public sur un Twitter qui, ces dernières années, s’est retrouvé en pleine mutation pour devenir un espace ouvert à beaucoup plus d’acteurs notamment le grand public.
A noter : l'intérêt de Twitter semble grandir pour les constructeurs avec notamment l'apparition des campagnes de tweets sponsorisés (ex : Citroën en juin 2013) mais est-ce le bon moyen pour investir sur ce réseau ?

Plateformes vidéos : s’affranchir des règles de la télévision


La réglementation publicitaire pour les constructeurs automobiles s’avère très contraignante. En effet, dans les années 1970, quand l’Etat s’est intéressé à la télévision comme vecteur de communication sur la sécurité routière, il a également décidé de contraindre les constructeurs automobiles afin qu’ils ne concurrencent pas cette communication. Fini les publicités « viriles » qui vont à l’encontre de l’argumentaire de la politique de sécurité routière : il sera interdit de vanter les mérites de la vitesse ou de la puissance du moteur à la télévision.
Oui, mais cette réglementation n’existe pas… sur internet !
Et les constructeurs automobiles ne se sont pas privés. Outre un catalogue de publicités variées et une présence dans le sport mécanique très poussée ; les constructeurs automobiles avaient de nombreuses raisons d’ouvrir des chaînes sur les diverses plateformes vidéo disponibles sur internet.
Attardons-nous sur les deux plus connus : Youtube et Dailymotion :



C’est la revanche de nos petits français : Renault et Peugeot dominent largement le top 5 des constructeurs automobiles sur les plateformes vidéos.
Si on trouve les constructeurs français en premier, c’est avant tout parce que leurs pages françaises sont bien plus actives que celles de leurs concurrents. En termes de vues, le classement reste relativement le même. Peugeot et Renault dominent largement les deux suivants : Mercedes et Audi. Seul Citroën chute violemment et se retrouve 13ème.
Si Renault communique sur la F1, le rallye des gazelles ou ses nouveaux modèles ; Peugeot sur le racing, le rugby ou les véhicules hybrides ; Audi documente sur la construction de ses voitures ; mais le point commun, c’est que tous s’attardent sur le côté sportif de la conduite, proposant ainsi de s’affranchir des réglementations qui se posent dans le cas d’une publicité télévisée.
La voiture reprend un rôle « plaisir » et sort du rôle de « véhicule » ; Youtube et Dailymotion offrent une autre vision de l’automobile qui, là aussi, ramène à la notion de « rêve ».

Conclusion :


Les constructeurs automobiles vraiment présents sur les réseaux sociaux se limitent à une poignée. Si les français sont très actifs, ce sont les marques premium qui s’en sortent le mieux.
Mais à la vue du marché actuel on observe que les « classiques » souffrent, que les « premium » échappent difficilement à la crise en affichant également des baisses et que seuls les « low-cost » s’en sortent en hausse.
Ces mêmes low-cost ne sont… simplement pas dans notre classement ! Que ce soit Dacia, Hyundai, ou Kia ; elles se trouvent bien loin devant nos marques au top.
Où se trouve l’erreur ? Trop de dépenses du côté des classiques/premium pour un résultat moyen ? Ou pas assez du côté des low-cost qui ratent alors une opportunité ?
Nous penchons pour les deux.

Les constructeurs automobiles ont trouvé dans les réseaux sociaux une vitrine qui leur permet de s’affranchir de toutes les limites. Celles physiques comme celle légales. Le contact y est plus facile et on ose plus « commenter » une image de Mercedes que de rentrer chez un concessionnaire pour l’essayer.
La réflexion dans l’acquisition d’une base de fans sur les réseaux sociaux est très sociologique. On ne vend pas des voitures : on vend du rêve.
A eux de réussir à traduire le rêve en voitures.


InfluencePanel.com
Emeric Fouqué


Influencepanel est un outil de statistiques sur YouTube, Dailymotion, Facebook, Twitter et les données Web  qui permet d’avoir les informations par secteur de l’influence de 400.000 marques, personnalités et média sur les réseaux sociaux. Pour plus d’informations et tester l’outil gratuitement :www.influencepanel.com
+33 1.80.88.97.12




mardi 4 juin 2013

[Etude] Les petites marques montantes de la mode française passent-elles à côté du social shopping ?



Le 26 juin prochain, sonnera le début des grandes soldes d’été tant attendues par de nombreux shopping addict en quête de petits prix. Contexte de crise oblige, vous serez nombreux à vous ruer dans vos magasins préférés afin de dénicher de petites perles aux meilleurs prix. Cependant, il est un secteur qui malgré la crise, tire plutôt bien son épingle du jeu. Il s’agit du marché des vêtements premium. Selon les experts de Xerfi, ce secteur devrait connaître une croissance de l’ordre de 3,5% en 2013.

Ces marques sont pour la plupart présentes sur les réseaux sociaux, mais en ont une utilisation différente. Nous avons donc choisi de nous intéresser à ce marché qui ne semble pas connaître la crise. Nous avons basé notre étude sur 14 marques premium françaises que sont : Colette Paris, Kitsuné Paris, The Kooples, IKKS, Zadig & Voltaire, Agnès B., Sandro Paris, Eden Park, Le Temps des Cerises, Little Marcel, Teddy Smith, Petit Bateau, Comptoir des cotonniers et Best Mountain. De grandes marques ou maisons de coutures françaises, telles que Chanel, Christian Dior ou la marque Lacoste, ont été écartées de cette étude afin de se centrer sur de « petites » marques françaises devenues des incontournables de la mode et ainsi avoir une vision plus homogène. Voyons ce que donnent ces marquent sur les réseaux sociaux et à quelles fins les utilisent-elles.

Introduction : Qu’est le social shopping ?

Le social commerce ou social shopping est un commerce connecté. Ce n’est pas une notion nouvellement née. En fait, depuis l’avènement des réseaux sociaux et leur forte diffusion, ce nouveau mode de vente s’est fortement répandu. En effet, l’arrivée des forums, sites d’avis de consommateurs et autres comparateurs, a favorisé le développement de cette pratique sur la toile. Les réseaux sociaux sont utilisés que ce soit en amont, pendant ou après l’acte d’achat. Le shopping ne se veut plus traditionnel et simplement effectué en boutique mais se vit et se partage également sur les réseaux sociaux. Ce développement a été facilité par la rapide extension des réseaux et à l’usage qui en est fait au quotidien par les internautes. Cette forme de shopping regroupe notamment le « f-commerce » (commerce sur Facebook) et le « t-commerce » (commerce sur Twitter) - et plus généralement tout partage de consommateur sur le net et réseaux sociaux lors de l’acte d’achat. De nos jours, cette nouvelle forme de commerce représenterait plus de 10 millions de dollars à l’échelle mondiale.

I. Facebook : oublions le f-commerce !

Depuis l’arrivée de Facebook dans la vie des internautes, la sphère sociale prend de plus en plus d’ampleur. Facebook domine largement cette sphère et c’est d’ailleurs grâce à ce réseau que le social commerce a pris de l’ampleur. Cependant, au cours de cette étude, nous avons pu voir que les marques analysées, n’ont pas forcément choisi cette stratégie de développement sur ce réseau. Pour un grand nombre, elles se cantonnent à un usage bien trop traditionnel de Facebook, alliant posts publicitaires et conseils aux clients.
L’activité de ces « petites » marques sur Facebook est relativement importante. Les marques premium analysées ont plus ou moins le même poids sur ce réseau.


Au trio de tête de ce classement nous retrouvons Le temps des Cerises, Little Marcel et Agnes B. Pourtant ce ne se sont pas celles qui reflètent au mieux ce marché. Avec quasiment 400,000 à 500,000 fans, ces marques attirent de par la diversité des produits qu’elles proposent. Ces marques allient lignes de prêt-à-porter mais aussi des accessoires et des produits de beauté, à l’instar d’Agnès B. Cette pluralité de l’offre leur permet de toucher un plus large public, ce qui contribue aussi à la notoriété de leur marque. Les autres enseignes oscillent entre 100,000 et 300,000 fans, ce qui est relativement bon pour des marques qui n’axent pas l’ensemble de leur stratégie communication sur les réseaux sociaux. Cependant, il est tout de même surprenant de constater que la Maison Kitsuné ne dispose d’aucune page Facebook officielle. Toutefois, des mots de l’un des fondateurs de la marque, si Kitsuné ne fait pas de communication dans les médias (quels qu’ils soient) c’est tout simplement par manque de moyen. Ils privilégient ainsi le bouche-à-oreille, jusqu’à se priver de Facebook, ce qui est un peu paradoxal…
Si en nombre de fans, cela reste assez homogène, nous ne pouvons pas en dire autant pour le contenu des posts de ces marques. A côtés des ordinaires posts de promotions, conseil et de publicité ; certains comme Agnès b ou Le Temps des Cerises optent pour un community management plus diversifié. Nous retrouvons ainsi sur leur page fan des échanges avec des blogueuses  le partage de grands événements se rapportant à la marque ou encore des posts d’articles isolés pour interagir avec leur communauté.
Enfin, le taux d’engagement logarithmique (log. personnes qui parlent de la marque/log. personnes qui aiment la page) varie entre 43% et 69%. Un taux relativement faible pour des marques qui n’axent pas toute leur stratégie communication sur les réseaux sociaux. A titre de comparaison, les grands noms de la mode comme Louis Vuitton présentent un taux d’engagement logarithmique de l’ordre de 77% et de 69% pour la marque Lacoste. Cela signifie donc que nos « petites » marques montantes attirent mais font interagir moins que de grands noms de la mode. Sans nul doute, l’investissement de ces marques n'est pas suffisant pour s’avérer payant… Les clients de ces marques communiquent sur elles et n’hésitent toutefois pas à diffuser les contenus postés et réagir à ces contenus.
Même si Facebook semble être le outil de promotion et d’échanges privilégié de nos marques, il peine à devenir un canal direct de vente. Il y a encore un pas entre la communication sur Facebook et le « f-commerce » direct. Aucune des marques étudiées ne dispose pour le moment d’e-shop intégrée sur leurs comptes Facebook. Peut-être par manque de rentabilité ou par impression de complexité.

II. Twitter : Le petit oiseau fait son nid lentement mais surement

Twitter, le site de microblogging est en constante évolution, mais peine toujours à convaincre certaines marques d’en faire un réel outil de communication à part entière.
Le graph ci-dessous nous montre la présence des marques étudiées sur ce réseau. Nous pouvons constater que hormis Colette, les autres marques n’attirent que peu de followers.


Colette Paris, qui avec près de 250,000 followers, présente une importante activité sur Twitter. Un grand nombre de tweets tout au long de la journée regroupant des offres, des partages de photos ou de découvertes des community managers.
Afin d’avoir une meilleur lisibilité des résultats des autres marques, nous allons ôter la marque « Colette » du graphe.


Nous pouvons constater que les nombres de followers sont assez disparates. Avec environ 40 500 followers, Kitsuné Paris, qui pourtant ne disposait pas de compte Facebook, est bien représenté sur le site de microblogging. Ces derniers préférant surement la proximité du réseau. De plus, il est à présent possible de mieux cibler ses tweets publicitaires (sponsorisés) en temps réel. Sans oublier que l’animation d’une timeline Twitter est moins coûteuse en community management que la gestion d’une communauté Facebook. En revanche, il est surprenant de voir que des marques plus populaires comme Le Temps des Cerises ou Little Marcel aient si peu de followers. Alors que l’un délaisse complètement ce réseau depuis presque un an, le second ne dispose que d’une faible activité sur Twitter. Seulement 770 tweets environ pour Little Marcel alors que le compte a plus de 4 ans d’existence ; cela reste relativement faible.
Twitter peine à se faire une vraie place dans la stratégie communication de ces marques de mode. Même si, bien utilisé, ce réseau peut-être prometteur (comme en témoigne le million de followers du magazine Vogue)…

III. Pinterest : la vitrine de la mode ?

Lancé en 2010, Pinterest est devenu en peu de temps un outil incontournable à ne surtout pas négliger dans une stratégie de communication. Alliant réseau social et galerie photos, il permet à ses utilisateurs de partager leurs « interest », comprenez leurs intérêts.
Pinterest fait partie des réseaux « à la mode » dans le monde de l’e-commerce. Il semblerait même, selon une récente étude américaine, que de bon nombre de marques préfèrent Pinterest à Facebook car la promotion des produits y est simplifiée. D’ailleurs, certaines des marques étudiées dans cette étude y sont répertoriées.


Le leader de ce classement n’est pas si inattendu, il s’agit de Colette. Déjà en tête de notre classement Twitter, la marque connaît un franc succès sur les réseaux sociaux avec plus de 5.400 abonnés. Suivi, de loin, par Zadig & Voltaire et Sandro Paris avec respectivement 1.206 et 911 abonnés. En termes de présence sur ce réseau, les marques leader de ce classement ne sont pas forcément les plus actives. A l’instar de Colette avec seulement 113 pins (publications) comparé à Comptoir des cotonniers qui en compte plus 530 ou Agnès b. qui dispose tout de même de 420 pins malgré un nombre d’abonnés presque 10 fois moins important que Colette.
Par ailleurs, nous retrouvons sur Pinterest, une meilleure présence des marques « absentes » sur Facebook et Twitter. Ce qui est notamment le cas pour Comptoir des cotonniers ou IKKS. Peut-être bien que ces dernière tentent de pallier leur manque de communication sur les autres réseaux. Il faut dire qu’elles n’ont pas complètement tort, elles montreraient presque la marche à suivre. En effet, aux Etats-Unis, Pinterest connaît des taux d’engagement supérieurs à ceux constatés sur Facebook. Alors que Facebook commence à noter certaines baisses de trafic comparé à Pinterest. Une analyse menée par « RichRelevance » montre que sur un an (entre avril 2012 et avril 2013), le trafic sur Facebook a baissé passant de 92% à 69% alors que celui de Pinterest est passé de 6% à 25%. Cela peut sembler dérisoire comparé aux chiffres observés sur Facebook mais n’oublions pas que Pinterest n’est encore qu’un « petit nouveau ». Cependant, l’engouement américain est loin de gagner la France. Alors n’ayez crainte, Facebook n’est pas prêt de disparaître  il reste le canal favori de nos marques : si Pinterest est « à la mode », force est de constater que son poids reste presque anecdotique face à Facebook (ce qui est confirmé par l’étude d’Alexis Tauzi ici d’après les chiffres de Mediamétrie). Pinterest reste donc plus une vitrine qu’un media relationnel.

Conclusion :

A la lumière des résultats ressortant de cette étude, il semble que Facebook, malgré quelques limites et le coût que cela peut représenter pour certaines marques, reste le réseau prédominant pour ces marques de mode, et Pinterest dont on entend beaucoup parler dans la mode est finalement plus une vitrine et reste marginalement utilisé. La présence de ces marques de vêtement prémium sur les réseaux sociaux est très hétéroclite. Malgré une certaine présence sur les réseaux sociaux et un fort investissement des marques, les internautes ne sont pas prêts à acheter sur les réseaux sociaux. Nous restons dans une utilisation traditionnelle : conseils clients, offres promotionnelles sans oublier le SAV. Même si les réseaux sociaux pèsent de plus en plus dans la décision d’achat des consommateurs, ce n’est pas encore sur ces plateformes que les internautes effectueront directement leurs achats. Si l’on devait comparer nos marques françaises à leurs concurrentes internationales, nous verrions que ces derniers ont un train d‘avance par rapports aux frenchies. Le commerce social est encore bien loin de devenir chose commune pour ces marques sur les réseaux sociaux… à tort ou à raison ? A vous de juger…
 
InfluencePanel.com
Sonia ASSOUS


Influencepanel est un outil de statistiques sur YouTube, Dailymotion, Facebook, Twitter et les données Web  qui permet d’avoir les informations par secteur de l’influence de 400.000 marques, personnalités et média sur les réseaux sociaux. Pour plus d’informations et tester l’outil gratuitement :www.influencepanel.com
+33 1.80.88.97.12


mercredi 22 mai 2013

[Etude] L’utilisation des réseaux sociaux par la Presse Quotidienne Française


Introduction

Depuis maintenant près de dix ans, la presse internet est passée devant la presse papier en tant que source d’information tout en restant derrière la télévision. Pendant cette même période, la presse quotidienne française a beaucoup souffert de ce nouveau média qui prenait peu à peu sa place dans les habitudes françaises. De nombreux titres de presse ont disparu et ceux encore existants ont vu leurs ventes s’effondrer.
Il a fallu pourtant presque autant d’années à l’industrie journalistique papier pour s’adapter complètement à ce nouveau support et proposer des contenus complémentaires via internet. Aujourd’hui, ces mêmes supports de presse ont reconquis le cœur des français grâce à une présence tentaculaire sur les nouvelles écrites mais également via les réseaux sociaux, devenus entre temps un espace indissociable de l’échange d’informations.
Selon une étude réalisée par CNN, OTX & Pownar en 2010 (The Power of News and Recommandation), près de 43% des échanges d’informations de type « nouvelles » se faisaient via les réseaux sociaux contre seulement 30% par mail.


La présence d’un titre de presse quotidienne sur les réseaux sociaux est donc devenue indispensable pour sa survie.


Les nouvelles pratiques journalistiques liées aux réseaux sociaux

L’avènement de l’internet participatif a forcé les titres de presse à s’adapter. Les réseaux sociaux et les blogs ont changé la donne. L’information a, en partie, quitté les mains du journaliste pour parvenir à celles de l’individu lambda.
Cependant, et avant tout, les réseaux sociaux sont des média de diffusion : via la plateforme ou via le transfert. Toujours selon l’étude de 2010 de CNN, certains reportages disponibles sur internet créent un trafic qui - jusqu’à 80% - peut provenir des réseaux sociaux. Cela s’explique par une règle de psychologie simple : on a tendance à cliquer plus facilement sur un lien provenant d’un ami que toute autre source. Et cette même raison pourrait expliquer à elle seule l’explosion du média social.
Pour autant, ce n’est pas la seule explication du développement de la presse quotidienne via les réseaux sociaux :

L’arrivée de la presse quotidienne sur les réseaux sociaux

Suite aux chutes vertigineuses des ventes des versions papiers, les titres de presse quotidienne française ont décidé d’aller chercher le public là où il se trouvait : sur internet, et plus précisément sur les différents réseaux sociaux.
Facebook est notamment la 1ère source d’information pour 9% des 18-34 ans et est en général, bien devant la presse papier puisque plus de 30% d’entre eux (contre 22% pour la presse papier) utilise Facebook comme source d’information selon Médiamétrie.

Les réseaux sociaux ont l’avantage de constituer un contact direct et diffusent l’actualité quasiment en temps réel. Si les titres de presse ont accepté de perdre le contrôle de la diffusion que constituait le papier, cela a été effectué dans le but d’acquérir un autre type d’informations : volume, heure de publication la plus efficace, cible touchée, géolocalisation, profil du lecteur…
Il faut également savoir que les derniers algorithmes de SEO (search engine optimization) prennent de plus en plus en compte le SMO (social media optimization) : être présent sur les réseaux est donc une question de survie.

Les changements de la sphère journalistique

Les transformations de la presse papier ne se sont pas limitées à une translation partielle de support. Elles se sont prolongées bien plus loin, pour transformer le métier même du journaliste.
Comme nous l’avons dit plus haut, l’information a en partie changé de main et n’importe qui peut s’improviser pseudo-journaliste d’un jour à condition d’avoir l’information qui fera l’exclusivité. Mais surtout, le titre ne devient plus média à lui seul : il devient source. Chacun de ses journalistes devient média, chaque individu qui ouvre un blog sur ce titre devient média, chaque personne utilisant, partageant, un article sur les réseaux sociaux devient média.
C’est dans la conscience de ces nouveaux modes de consommation journalistiques que les professionnels du secteur se sont adaptés. Par exemple, c’est lors du printemps arabe que le principe du « live-tweet » s’est développé : les informations contrôlées par les média à la solde des pouvoirs locaux ne suffisaient plus et la diffusion d’informations a été reprise par la population. C’est le principe du web participatif qui prend place dans le monde de la presse.
Ce principe de « crowd newsing » est devenu courant et encouragé comme le montre le système de BFM : http://temoins.bfmtv.com/. C’est également ce qu’ont entrepris certains sites comme Agoravox ou dans une moindre mesure Rue89, MediaPart ou Atlantico depuis 2005 en offrant la possibilité à « n’importe qui » (avec un certain contrôle) de devenir rédacteur bénévole.
Ces titres « pure-player » qui n’existent que sur internet (Rue89 dispose maintenant d’une version papier mensuelle) ont pris une importance telle que le plus gros représentant de ces derniers : Rue89, a été racheté par le NouvelObs fin 2011.
Sans offrir la même possibilité, certains titres de presse ont ouvert des « blogs » qui ont été « offerts » à quelques personnalités considérées comme influentes dans leur domaine et qui sont rémunérées pour fournir un contenu qui n’apparaît pas dans la formule papier mais qui est toutefois mis en avant sur le site web ou via les applications mobiles.

Maintenant que nous avons jeté un coup d’œil aux nouvelles pratiques journalistiques, regardons un peu la présence des divers quotidiens français sur les réseaux sociaux « classiques » : Facebook et Twitter.


Facebook : Un espace de diffusion

Comme nous l’avons vu plus haut, Facebook est, pour une certaine tranche de la population une source évidente – voire principale – d’information. Facebook représentait en 2010, 14% des échanges de news via internet.
Selon Journalismes Info, pour le cas du site du « Monde », les visites issues de Facebook ont été multipliées par 5 entre février 2010 et février 2011 pour atteindre 2.5% de l’audience totale du site web (contre 18% pour les moteurs de recherche). Cette augmentation se retrouve partout en Europe puisque sur les cinq premiers journaux européens, 7.4% des visites provenaient (en 2011) de Facebook (contre 1.5% pour les journaux français à la même période).


Regardons quels sont les titres de presse les plus présents sur Facebook selon leur nombre de fans :


Sur le Top 10 des fournisseurs de news quotidiennes, nous retrouvons cinq titres de PQN (Presse Quotidienne Nationale) - dont un gratuit -, un titre de PQR (PQ Régionale), trois Pure-Players, et une agence de presse.
On observe surtout que Facebook est un domaine où dominent trois titres de PQN : [Le Parisien – Aujourd’hui en France] ; Le Monde et Le Figaro. Pourtant, en volume de tirages, ces titres ne sont que 5, 6 et 7ème derrière notamment les quotidiens gratuits ou Ouest France. Ils dépassent tous les 500.000 fans quand 20 Minutes en dénombre un peu plus de 160.000.
Pour autant, le contenu des diverses pages Facebook ne diverge que peu : les infos abordées restent relativement identiques d’un titre à l’autre et le community management sur ces pages ne se contente que de relayer les articles publiés sur les sites. Il semblerait donc que les « fans » utilisent plus le support comme une sorte de flux RSS d’informations, afin d’avoir une instantanéité sur les nouvelles.
Du côté du taux d’engagement, les titres de journaux se portent plutôt bien avec des taux logarithmiques qui vont de 65 à 90%  : commenter l’actualité semble être une chose naturelle pour bon nombre de fans ; quitte, parfois, à laisser à tout jamais l’empreinte de ses avis politisés sur une page publique, ouverte à tous…


Twitter : Le direct en direct

Twitter a été le premier vrai refuge social des journalistes. Son côté instantané et son format court, ont permis aux journalistes d’y trouver un moyen simple de communiquer des informations qui ne méritaient pas un article entier ou qu’ils pouvaient simplement compléter ou partager sans avoir à les formuler en 1.500 caractères (format usuel d’un article).
Certains journalistes sont même devenus très influents sur la Twittosphère : les plus suivis : Jean-Jacques Bourdin de la radio RMC ou Christophe Barbier de l’Express
rassemblent plus de 200.000 followers. A titre comparatif, s’ils avaient été inclus dans le graphique ci-après, ils auraient trusté la 9ème et 10ème place.
Les titres de presse, tout comme les journalistes se sont également emparés très rapidement du réseau social de micro-blogging et, pour de nombreux titres de presse, Twitter est même devenu plus important que Facebook : plus de la moitié des titres de presse quotidienne et des pure-players ont plus de « followers » que de « fans ». Le fait que la portée de Twitter soit supérieure à celle de Facebook est pourtant particulière et quasiment exclusive au monde de l’information puisque l’on compte cinq fois plus d’utilisateurs Facebook que de Twittos.
Twitter devient tellement puissant qu’en 2010, un article du New York Times était retweeté toutes les 4 secondes.

Jetons un coup d’œil au top 10 :


Le Monde avec ses 1.500.000 followers – ce qui en fait le 3ème compte Twitter français derrière David Guetta (qui tweet en anglais) et Twitter Français (qui est un conseil d’abonnement à l’inscription) – prend la première place avec plus de deux fois le nombre de followers de 20 Minutes. Il est intéressant de voir toute l’importance d’un tel chiffre : le site LeMonde.fr disposait en août dernier de 6.8 millions de visiteurs uniques, ce qui signifierait qu’en théorie 22% du trafic unique pourrait provenir de Twitter. Nous n’énonçons ici que des suppositions bien entendu, puisqu’un follower ne clique pas forcément sur un lien qui lui est proposé et également car un follower peut accéder au site par d’autres moyens. Toutefois, cela nous donne un aperçu de toute la puissance d’un réseau social aussi simple que ne l’est Twitter.


L’importance des réseaux sociaux et du mobile dans la diffusion d’un titre de presse :

Nous avons pu observer les nouvelles pratiques journalistiques qu’ont imposées les réseaux sociaux puis nous nous sommes arrêtés sur les deux principaux réseaux sociaux français.

Mais d’un point de vue « top », cela ne nous offre que des chiffres sans vraiment les mettre en rapport avec la force du titre de presse vis-à-vis de sa version papier. Voici donc un top 10 qui répond à l’équation toute simple : (Fans Facebook + Followers Twitter) / Nombre de tirages papier (source OJD-Médiamétrie).


Voici le résultat :


Comme vous pouvez le voir, seuls cinq titres de presse nationale ont un ratio supérieur à un. Cela signifie que la presse française notamment régionale reste en léger retard sur les réseaux sociaux. On pourra toutefois noter que les Pure-Players ou l’AFP ne peuvent pas être dans ce top vu leur diffusion papier nulle.
Nous avons donc complété ces chiffres par un classement qui utilise le nombre de VU (visiteurs uniques) sur les sites web des titres de presse afin de comparer leur trafic et leur importance sur les réseaux sociaux en suivant toujours l’équation basique suivante : 10*(nombre de fans Facebook + nombre de followers Twitter) / Nombre de VU.

Voici le résultat :



Dès lors que l’on se concentre sur internet, les pure-players, dont c’est la spécialité, explosent nos ratios. On peut évidemment parler du premier : Médiapart dont l’accès aux articles sur le site est payant ; les réseaux sociaux sont donc un accès simple à  des résumés de ces mêmes articles. Suivent ensuite Rue89 et Slate qui sont également deux sites dont la base de fans est – relativement à leur trafic – très élevée.
Pour les titres de presse classiques le ratio est plus faible car les sites sont très fréquentés : pour le Figaro.fr, on parle de 9 millions de visiteurs uniques ! Comparativement, Facebook est à 25 millions, Amazon 13 millions, Pôle Emploi 6 millions.

Cependant, ces dernières années, une autre alternative s’est développée : l’internet mobile, notamment grâce au système d’applications.
Nous avons récupéré les données des visiteurs uniques issus de ces applications mobiles et tablettes de différents titres de presse via l’OJD pour les chiffres d’avril 2013.


Nous voyons alors que, notamment pour les premiers, la part du web est non négligeable. Si l’on ne peut pas encore dédupliquer les visiteurs web ET mobile, nous pouvons toutefois observer que le trafic mobile représente une part équivalente à 35% (pour Le Monde) du trafic web classique.


Conclusion :

Les titres de presse quotidienne français ont été relativement réactifs lors de l’arrivée des réseaux sociaux avec leur marque forte et sont moins « Google dépendants ». Ils s’y sont installés rapidement et y ont fait leur place. Pour autant, ces mêmes journaux doivent réussir à trouver le compromis qui leur permettra de compenser la baisse des abonnements et des ventes papier.
Ce compromis passera sûrement par les réseaux sociaux comme source de trafic et par les applications mobiles comme nouveau média.





InfluencePanel.com
Emeric Fouqué





Influencepanel est un outil de statistiques sur YouTube, Dailymotion, Facebook, Twitter et les données Web  qui permet d’avoir les informations par secteur de l’influence de 400.000 marques, personnalités et média sur les réseaux sociaux. Pour plus d’informations et tester l’outil gratuitement : www.influencepanel.com
+33 1.80.88.97.12