Nous
arrivons dans la fin du mois de février et il ne reste plus qu’un mois aux
futurs bacheliers pour entrer leurs vœux dans le désormais célèbre Admission
Post-Bac. Mais c’est également la date d’ouverture des inscriptions pour les
étudiants plus âgés : concours ou master remplissent déjà les esprits et les
dossiers avec eux.
Les
classements, qu’ils s’agissent de L’Etudiant, de SMBG ou de toute bonne presse
qui se respecte, se disputent pour savoir quelle est « l’Ecole » à
intégrer. InfluencePanel a décidé également d’apporter sa pierre à l’édifice
avec une étude sur les écoles et universités sur les réseaux sociaux.
Afin
de respecter les filières, l’étude s’axera autour des trois "principaux" types
d’écoles : Ecoles de Commerce, Ecoles d’Ingénieur et Universités ;
mais également et pour apporter des données croisées, une étude qui regroupera
les établissements d’enseignement supérieur les plus présents sur les réseaux
sociaux, et ce, quelle que soit leur spécialité.
Comme
le veut l’adage, « La question n’est pas de savoir s’il faut être présent
sur les réseaux sociaux, mais comment y être », nous allons donc nous
attarder sur « comment » se situent les établissements d’enseignement
supérieur sur ces fameux réseaux.
Nous
ne cherchons toutefois pas à être exhaustif, le nombre d’écoles et d’universités
sur le territoire dépasse largement toute possibilité de classement efficace.
Ont donc été conversés les tops 15 des écoles de chaque filière ainsi qu’un
échantillon d’universités, le tout déterminé par croisement de divers classements
(L’Etudiant, Challenges, Shanghai, Financial Times,…). A noter : à la fin
de cette étude, nous ferons un focus sur la place des écoles et université
françaises par rapport à leurs homologues internationales.
Ecoles de Commerce :
Les
écoles de commerce ont bien compris l’importance des réseaux sociaux dans leur
communication. Plusieurs d’entre elles ont d’or et déjà engagé des Community
Managers pour s’occuper de leur communication avec des résultats plutôt réussis
comme nous allons le voir au long de cette étude.
Dernier
point intéressant à noter, et que nous retrouverons tout au long de ce regard
sur les écoles de commerce, c’est que l’on retrouvera presque toujours les
mêmes acteurs qui sont également le top 4 des écoles de commerce selon presque
tous les classements : HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon. Petit absent :
l’EDHEC qui malgré sa belle reconnaissance académique et professionnelle a un
léger retard sur les réseaux sociaux.
Intéressons
nous pour commencer à la présence de nos grandes écoles sur les médias vidéo :
Youtube-Dailymotion : l’enjeu de
l’internationalisation
Les
suivants semblent tenir dans un mouchoir de poche. HEC, l’ESCP, l’ESSEC entre
1.000 et 1.500 abonnés fournissent tous un contenu en anglais ou (pour l’ESSEC)
sous-titré en anglais. L’importance donnée à l’internationalisation n’est pas
une surprise vu qu’il s’agit d’un questionnement de plus en plus important pour
les étudiants qui sont toujours plus nombreux à souhaiter une expérience à
l’étranger, mais également pour les classements qui sont nombreux à donner une
forte importance à ce critère.
De
plus, toutes les écoles fournissent un contenu professionnel avec de nombreux
intervenants intérieurs ou extérieurs.
Le
nombre d’abonnés nous donne une idée de l’importance des pages vidéo mais pas
de leur efficacité. Abordons donc le nombre de vues :
Mais
également chose intéressante, l’ESCP dispose de relativement « peu »
de vidéos comparé aux quatre suivants, puisque l'on est au-delà des 5500 vues par
vidéos contre moins de 2000 pour ces derniers.
Comment
expliquer l’efficacité et l’efficience des vidéos de l’ESCP ? La qualité
de leurs vidéos ? Philippe Gabilliet qui semble remuer les foules dans chacune des vidéos où il intervient ? Les vidéos étudiantes pleines
d’imagination ? Peut-être un peu de tout.
A
noter : les grandes écoles de management (et notamment HEC) ont aussi
beaucoup investi sur la diffusion de cours sur iTunes ou autres plateformes de
podcast. La vidéo et le son offre donc deux approches complémentaires.
Et
quand est-il de Facebook ?
Facebook : le nerf de la guerre
L’EM
Lyon n’est plus présent dans le top 5 (elle est 12ème de notre
classement Facebook), remplacée par la SKEMA, école moins renommée que ses
consœurs puisqu’elle n’apparait pas dans le top 10 des classements les plus
connus (L’Etudiant, Challenges, Financial Times…). Cependant, elle s’inscrit comme
acteur historique sur Facebook puisqu’il y a deux ans de cela, l’école était
première et disposait déjà d’une base de 10.000 fans[1].
Historique
oui, puisqu’il y a de cela quelques années à peine, le Community Management des
écoles de commerce était effectué par des étudiants volontaires qui
souhaitaient s’investir avec des outils, qu’ils étaient à l’époque seuls à
maîtriser : les réseaux sociaux.
Les
écoles ont repris depuis ces deux dernières années la main sur leur
communication puisque l’année dernière, 84% des écoles supérieures de commerce
avaient un Community Manager[2].
Et l’efficacité est généralement au rendez-vous : HEC par exemple a plus
que doublé son nombre de fans tous les ans depuis 2010 (4.000 fans fin 2010
contre 22.000 aujourd’hui).
Concernant le contenu de ces pages Facebook, la priorité est généralement à l’institutionnel avec des pages bilingues qui relaient les colloques, articles de fonds…
Concernant le contenu de ces pages Facebook, la priorité est généralement à l’institutionnel avec des pages bilingues qui relaient les colloques, articles de fonds…
Et
sur Twitter ?
Twitter, média à part entière
HEC
profite de sa renommée et de son profil international pour dérober la 1ère
place. A noter que le Twitter des grandes écoles, bilingues pour la plupart,
dépasse son rôle de communicateur de l’école pour devenir un média à part
entière. La plupart des fils des grandes écoles relaient énormément
d’informations économiques.
Certains se permettent en outre d’avoir une réactivité forte, en effet, plusieurs écoles n’hésitent pas à répondre aux twittos les citant. Tantôt pour remercier une bonne pub, tantôt pour répondre à un étudiant de classe préparatoire perdu dans son choix d’écoles.
Certains se permettent en outre d’avoir une réactivité forte, en effet, plusieurs écoles n’hésitent pas à répondre aux twittos les citant. Tantôt pour remercier une bonne pub, tantôt pour répondre à un étudiant de classe préparatoire perdu dans son choix d’écoles.
Twitter
permet aux écoles d’être présent sur un nombre de cibles multiples : futurs
étudiants, étudiants actuels, intervenants, public avide d’informations,…
Conclusion Ecole Supérieure de
Commerce :
Les
écoles de commerce ont été parmi les premières à comprendre la nécessité et
l’importance d’une bonne communication sur les réseaux sociaux. Si les Quatre
grandes dominent ce classement c’est grâce à leur important réseau
international, l’utilisation de l’anglais sur la plupart de leurs canaux, leur
statut « Top of Mind » mais également leur réactivité et leur
engagement sur ces réseaux.
Passons
maintenant aux écoles d’ingénieurs
Ecoles d’Ingénieurs :
Tout
d’abord, il est important de signaler que nous avons pris dans le groupe
« écoles d’ingénieurs » les écoles qui forment des ingénieurs au sens
large du terme. Cela explique pourquoi certaines écoles d’ingénieurs en
informatique se sont glissées dans le classement au milieu d’autres considérées
comme plus généralistes.
Un
autre détail que vous allez très vite découvrir, on parle avec les écoles
d’ingénieurs de chiffres bien inférieurs à ceux des écoles de commerce. Les
raisons ? Des promotions plus réduites et des attentions portées à la
communication bien moindre. La France reste un pays d’ingénieurs et les
réputations des écoles s’auto suffisent à elles-mêmes pour que les écoles se
permettent de ne pas porter trop d’attention à leur activité sur les réseaux
sociaux – sur un plan national tout du moins –.
Premier
arrêt : les plateformes vidéo.
Youtube-Dailymotion : La
domination des « informatiques »
Dans
le top 5 des abonnés vidéo, on retrouve trois écoles d’ingénieurs en
informatique, une école après bac et une seule école après classes
préparatoires. Parmi ces cinq écoles, seule l’ENAC est connue pour se situer
dans le haut du classement de Challenges. Les quatre autres, sont connues pour
être plutôt en milieu de classement.
Les
écoles qui communiquent le plus seraient donc plutôt celles qui auraient besoin
d'une visibilité autre que celui des classements ?
Dans
tous les cas, les chiffres atteignent à peine quelques centaines d’abonnés.
Supinfo, première de ce classement, propose sur ses chaînes de donner la parole à des intervenants mais également des cours de référencement. Epitech, elle, laisse à chacun de ses campus (12 en France) le droit à des vidéos, mais donne également paroles aux étudiants sur les différents événements organisés au sein de l’école. En général, les écoles d’ingénieurs donnent plus la parole à leurs étudiants que les écoles de commerce tout en continuant à relayer les colloques et intervenants présents dans l’école.
Supinfo, première de ce classement, propose sur ses chaînes de donner la parole à des intervenants mais également des cours de référencement. Epitech, elle, laisse à chacun de ses campus (12 en France) le droit à des vidéos, mais donne également paroles aux étudiants sur les différents événements organisés au sein de l’école. En général, les écoles d’ingénieurs donnent plus la parole à leurs étudiants que les écoles de commerce tout en continuant à relayer les colloques et intervenants présents dans l’école.
En
termes de vues, dans les cinq premiers sont les mêmes que dans le classement abonnés.
Toutefois, l’ordre est modifié : l’ECE Paris et Epitech dominent ce
classement avec presque trois fois plus de vues que le quatrième :
l’Epita. Ces deux écoles possèdent en effet plus de vidéos que les autres écoles,
plus d’abonnés et pour l’Epitech, un vrai studio vidéo.
Efficience
toutefois plus importante chez l’ENAC, qui, avec seulement 15 vidéos, réussi à
se hisser à la troisième place avec près de 300.000 vues soit une moyenne de
20.000 vues par vidéo.
Jetons
un coup d’œil aux activités Facebook :
Facebook : l’enjeu des prochaines
années
Dans
ce classement on voit pour la première fois apparaître le nom de l’X. La
célèbre Polytechnique ne s’était pas illustrée via ses comptes Youtube et
Dailymotion mais arrive tout de même quatrième du classement Facebook avec un
peu moins de 4.500 fans. On retrouve dans le reste de ce classement l’ENAC
toujours présente, l’INSA Lyon, Arts et Métiers et encore une fois Epitech.
Les
pages Facebook des écoles du top cinq ont des activités relativement
similaires, discutant tantôt des évènements du campus, tantôt des conférences
organisées et tantôt des réussites d’élèves lors de concours ou d’événements
sportifs.
Une
communication très classique donc pour les écoles d’ingénieurs mais pas pour
autant inexistante. Puisqu’encore une fois, les investissements ont été
rentables ! En effet, les inscriptions ont été relativement tardives pour
la plupart des écoles mais la croissance importante. En 2008, seul deux écoles
avaient une page Facebook, aujourd’hui, elles sont plus de 70. Pour quelques
exemples, en seize mois, l’INSA de Lyon a multiplié par trois son nombre de
fans, l’ENAC par 4.5.
Malgré
un esprit moins « réseau » que celui des écoles de commerce, les
écoles d’ingénieurs disposent donc d’une bonne marge de progression.
Jetons
enfin un coup d’œil du côté de Twitter :
Twitter : Le retour des rois
Avec
Twitter, on retrouve pour la première fois un top 5 qui reflète les classements
« habituels » : Centrale Paris, les Mines Paris, Polytechnique,…
ces grands noms qui étaient pour l’instant quasi-absents du haut des
classements sur les autres réseaux sociaux se font finalement fait une place
sur le réseau de microblogging.
Le
réseau social est utilisé de façon bien plus exhaustive que les précédents, ne
se limitant pas à du relai de contenu universitaire. Les fils Twitter partagent
certes les évènements du campus mais servent également à relayer les différents
articles de recherche que produisent les enseignants-chercheurs des écoles et parfois les
actualités du secteur. Encore une fois, Twitter se pose comme un média à part
entière qui permet aux écoles de sortir de leur rôle scolaire et de profiter de
leur notoriété.
Conclusion Ecole d’ingénieurs :
On
a pu voir que les réseaux sociaux étaient un outil relativement peu exploité
par les écoles d’ingénieurs ou du moins, exploité depuis peu.
Les
tops des réseaux sociaux reflètent assez peu les classements universitaires, ce
sont en effet les écoles d’ingénieurs en informatique, plus habituées du
support, qui sont les mieux représentées avec notamment Epitech, présent dans
chacun de nos top 5.
Toutefois,
une fois l’outil maîtrisé et aux vues de la notoriété internationale des écoles
d’ingénieurs françaises, ces chiffres devraient rapidement grimper pour les
plus connues d’entre elles.
Universités :
Notre
panel pour les universités étant le panel le plus important – vu
qu’actuellement aucun classement n’est disponible pour les universités,
difficile de faire un choix – nous irons jusqu’au top 7 pour nos classements et
études.
Autre
spécificité de ce classement, nous avons décidé d’inclure l’IEP Paris – Sciences Po dans le groupe « Université » malgré son statut légèrement à part,
choix judicieux ou non ? L’IEP domine en tout cas chacun de nos
classements sur les réseaux sociaux « universités » mais il sera
intéressant de le mettre en relation avec les autres types d’écoles.
Qu’en
est-il donc des universités sur les plateformes vidéo ?
Youtube-Dailymotion :
L’international au service des universités
Comme
il a été dit en introduction, c’est Sciences Po qui domine ce classement. Il
faut dire que le travail d’internationalisation et d’image qu’a entamé l’IEP
Paris il y a plusieurs d’années de cela a porté ses fruits : plus de 450
partenariats à l’international avec l’obligation pour les étudiants en cursus
d’effectuer une année d’échange. Le résultat : des étudiants du monde
entier qui arrivent à Paris et qui ensuite vont propager l’image de l’école
dans le monde entier et les créer en abonnés potentiels.
S’en
suit l’Université Paris 4 Sorbonne, elle aussi pour la même raison :
l’international. Sciences Po et Sorbonne sont les deux noms d’universités
françaises les plus reconnus à l’international.
Si
les « suiveurs » ne dépassent pas les 250 abonnés, on peut toutefois
voir la prédominance de notre top 7 des Parisiennes et des universités du pôle
UdL (Université de Lyon) puisque seule Nantes arrive à creuser son trou.
Mais
est-ce que cette domination se poursuit lorsque l’on regarde le nombre de
vues ?
Sciences Po demeure toujours première sur ce classement et demeurera première des
suivants. Ses abonnés regardent donc les vidéos. Toutefois, la Sorbonne qui
était seconde cède sa place à l’Université Paris 6 Pierre et Marie Curie (UPMC)
qui propose, en plus des vidéos « campus » qui font la base des
vidéos des chaînes universitaires, des chaînes thématiques
« environnementale », « ingénierie », « santé »
ou « insertion professionnelle » avec un vrai contenu créatif.
De
plus, ce top 7 permet l’entrée de deux non
« parisiano-lyonnaise » : l’université Antilles-Guyane (UAG)
présente en Guadeloupe, Martinique et Guyane et l’université d’Avignon, jolie
performance quand on sait que l’université d’Avignon est l’une des plus petites
de France avec 6.700 étudiants.
Dans
la globalité, les vidéos des universités sont beaucoup plus centrées sur les
étudiants que celles des écoles sus-citées et tentent d’amener les futurs
élèves à choisir la bonne université : pour ses cours, mais surtout pour sa
communauté.
Mais
Youtube peut difficilement créer un sentiment de communauté. Alors qu’en est-il
de Facebook ?
Facebook : Paris et Lyon créent
les liens.
Avec
un classement 100% Francilien/Lyonnais, on remarque que les grosses universités
(hors Sciences-Po) ont plus de facilité à accumuler un nombre important de fans
sur Facebook.
Selon
une étude réalisée par « 7 1 Signe » en septembre 2010 auprès
d’étudiants et écoles montraient que les sujets « vie étudiante »
généraient plus d’interactions que les sujets « corporate ». Les
universités semblent avoir compris cela plus que les écoles. En effet, leurs
souci est moins l’image que la communauté. Les universités étant sectorisées,
le choix n’est pas toujours laissé aux étudiants. Facebook, dans le cadre
universitaire, retourne à la raison pour laquelle il a été créé à Harvard il y
a presque dix ans : mettre en relation les élèves au sein de l’université
qu’ils soient anciens, actuels, ou futurs.
Les
universités jouent donc plus dans le « live » statut, mettant en
avant les différents événements sur le campus, quelques aides administratives
ou offres de stages. Seul Sciences-Po a un profil plus proche des écoles plus
axé corporate avec toutefois de petites questions-quiz régulières afin
d’interagir au mieux avec les fans de la page.
Twitter : Entre confirmation et
challengers
Encore
et toujours, Sciences Po Paris domine ce classement en se positionnant premier
avec plus de 8.000 followers, et point très intéressant : un fil
trilingue ! Après l’ouverture de masters anglophone et hispanophone, c’est
sur Twitter que le Community Manager se met à communiquer dans les trois
langues.
Suit
ensuite l’université de Nantes qui revient dans le classement en se glissant à
la deuxième place avec une forte activité sur le réseau social, abordant des
sujets d’actualité très larges en plus des actualités de la faculté.
Les
suivants sont des habitués du classement, le pôle Sorbonne Universités (UMPC,
Paris 4), Paris 1, Lyon 1 mais également Strasbourg qui atteint la 7eme place
qui elle, propose notamment des live-tweets de ses conférences : une idée
intéressante et qui porte ses fruits !
Conclusion Universités :
La
totalité de nos classements est dominée par l’IEP Paris Sciences Po, université
réduite en taille (12.000 étudiants) mais grande par sa renommée et son
internationalisation. Toutefois son statut particulier le met dans une
catégorie presque différente.
Ce
qu’on observe donc, c’est plutôt la domination de six universités : Paris
1, 2, 4 et 6 ainsi que Lyon 1 et 2. L'université de Nantes est la seule non parisienne ou lyonnaise à arriver à se faire une place à deux occasions.
En
outre, on voit surtout que les stratégies réseaux sociaux diffèrent des écoles
avec une approche plus communautaire que corporate et des écarts assez faibles
entre les universités.
Et
si on compilait les données maintenant ?
Ecoles et Universités : les données compilées en France
Après
avoir pris le temps de jeter un coup d’œil bref sur chacune des filières, il
nous a semblé intéressant d’agir à contre-courant des classements classiques et
de comparer les écoles et universités entre elles. Qui des écoles de commerce,
des écoles d’ingénieurs ou des universités se positionnent le mieux sur les
réseaux sociaux.
Si
vous vous souvenez des chiffres cités, vous n’aurez pas de mal à trouver les
premiers de chaque classement.
Youtube-Dailymotion : La vidéo, un
média anglophone
Une
fois mis en commun, on observe que le classement Youtube-Dailymotion est
similaire à celui des écoles de commerce à l’exception unique de Supinfo.
L’extrême domination des écoles de commerce fait écho à l’important travail
effectué par ces dernières sur leur média vidéo mais également au fait que les
écoles de commerce sont les seules à avoir décidé le passage de leurs vidéos de
français à anglais.
Lorsqu’il
s’agit du nombre vidéos vues, le classement est à 100% similaire à celui des
écoles de commerce. Ni l’ECE ni Sciences Po n’arrive à atteindre le top 5. L’ECE
arrive cependant en 6ème place avec 30.000 vues de moins que
l’ESSEC.
Facebook : Un réseau
parisien ?
Dans
ce classement Facebook on retrouve un renouveau des universités. Et pour cause,
si ce top 5 est dominé par trois écoles de commerce, dans notre top 20, on
trouve 13 universités et 7 écoles de commerce pour… aucune école d’ingénieur.
Autre
élément intéressant à noter, dans ce même top 20, on retrouve les deux
universités lyonnaises, quatre écoles de province (Université de Nantes, de
Montpellier, Reims Management School, et l’EM Strasbourg) et pas loin de 14
écoles franciliennes dont 9 universités !
La
première école d’ingénieur (l’ENAC donc) arrive 24ème de notre
classement.
Twitter : Pas un truc
d’ingénieur ?
Encore
une fois, on retrouve dans ce top 5, trois écoles de commerce et deux
universités.
Jetons
toujours un coup d’œil au top 20 : huit écoles de commerce, douze
universités et toujours zéro école d’ingénieur. Centrale Paris n’apparaît qu’à
la 27ème place de notre classement, encore moins bon que Facebook.
Notion particulière à l’ENA qui arrive 21ème de ce classement
Twitter… média pourtant prisé à l’assemblée nationale.
Cela
dit, ce top 20 est bien moins parisien que le classement Facebook. On retrouve
« seulement » onze écoles et universités franciliennes mais également
des lyonnaises (3), des lilloises (2), une strasbourgeoise, une grenobloise,
une nantaise et une rennaise.
Plus
provincial Twitter ?
Ecoles et Universités : comparaison internationale
Ce
classement présente le top 50 des écoles et universités Internationales de
notre échantillon. Il a été classé par taille des comptes Facebook (sachant que
les chiffres sur les autres réseaux sociaux sont disponibles dans l’écran
ci-dessous). Le classement ne cherche pas à comparer la totalité des écoles à
l’international. Nous avons choisi de l’inclure qu’une quinzaine d’universités
américaines et une dizaine d’européennes et quelques université asiatiques
parmi les mieux classées au niveau mondial afin de simplement avoir un bref
coup d’œil relatif (et non exhaustif) du positionnement des écoles et
universités françaises.
La
chose la plus évidente en regardant ce classement directement tiré de www.influencepanel.com est l’énorme domination des universités américaines.
Seules 3 sont dans le top 15 (l’Université d’Oxford en 2nde position, l’IMD de Lausanne qui se classe 13ème puis l'IE Business School de Madrid en 15ème place). Les onze premières s’offrent
même le luxe de dépasser les 100.000 fans. Pourtant, les universités
américaines ne sont pas « surpeuplées », elles ont le même nombre
d’étudiants que les européennes.
Alors
qu’est-ce qui explique ces chiffres ? Outre la notoriété, les recherches ou
le classement de ces écoles, il faut aussi prendre en compte le mode de vie
américain et l’importance de Facebook dans les relations Alumni.
Cela
dit, une fois le niveau américain (et Oxford) dépassé, les universités et
écoles européennes prennent la suite du classement avec les plus grandes telles
que l’ESADE ou l’IE BS espagnoles, la London BS ou l’Imperial College of London
anglaises. Enfin, les françaises (HEC se classe 22ème) se classent
de façon respectable au niveau d’autres grands noms européens tels que Bocconi,
St Gallen, l’IESE, ou la Rotterdam Business School.
Un
classement en deux teintes donc pour les écoles et universités françaises. D’un
côté l’énorme retard sur les américaines, retard qui est le cas pour toute
l’Europe, de l’autre, une position en très léger retrait sur les plus grosses
écoles européennes mais qui reste plus que correct.
Conclusion :
Les
écoles de commerce ont été les premières à se lancer sur les réseaux sociaux
avec des politiques de chiffre et d’image très agressives qui leur ont permis
de grimper rapidement malgré un nombre d’étudiants bien moindre que celui des
universités. Parallèlement, elles ont développé un esprit international qui a
permis la rencontre d’un public anglophone très large qui leur permet
aujourd’hui de prendre une bonne avance dans ce classement… avance cependant
toute relative quand on les compare à leurs consœurs à l’international… HEC
n’arrivant que 22 ème sur Faceboook sur l’échantillon de l’étude (et 7ème
en Europe).
Les
universités, deuxièmes, disposent d’une base de manœuvre plus large. Avec un
nombre d’étudiants en moyenne six à sept fois supérieure à celui des écoles de
commerce, elles ont une marge de croissance bien supérieure.
L’importance,
dans les réseaux universitaires, est donnée à la création d’une communauté :
donner envie aux étudiants d’intégrer l’université est primordiale
lorsqu’aujourd’hui, la « voie royale » passe souvent par les écoles.
Enfin
et bonnes dernières de notre classement, les écoles d’ingénieurs n’ont pas pris
la peine, ou très tardivement, de se lancer sur les réseaux sociaux. La plupart
s’y sont installées il y a moins de deux ans et commencent à peine à y agir. Un
retard qui peut être comblé rapidement ? Rien n’est moins sûr puisque les
effectifs des écoles d’ingénieurs sont les plus faibles des trois types
d’écoles étudiés. Il faudra donc se porter sur une communication plus large,
plus internationale et se reposer sur la notoriété d’excellence pour toucher un
public non étudiant et espérer rattraper son retard.
Ces
classements tentaient de donner un aperçu des écoles et universités sur les
réseaux sociaux, nous nous sommes concentrés sur le top classement à chaque
fois, toutefois, n’hésitez pas si vous souhaitez avoir plus d’informations ou
consulter le reste du classement à essayer l’outil InfluencePanel et à nous
contacter sur Twitter (@InfluencePanel).
InfluencePanel.com
Emeric Fouqué
Influencepanel
est un outil de statistiques sur YouTube, Dailymotion, Facebook, Twitter et les
données Web qui permet d’avoir les informations par secteur de
l’influence de 400.000 marques, personnalités et média sur les réseaux sociaux.
Pour plus d’informations et tester l’outil gratuitement : www.influencepanel.com
Influencepanel
est en outre un outil utilisé par les enseignants-chercheurs pour analyser
l’évolution des influenceurs sur les réseaux sociaux.
[1] Capital « Les écoles de commerce misent gros
sur les réseaux sociaux » 21-01-11
[2] Le Point « Les écoles soignent leurs
"friends" » 16-02-12